lundi 20 août 2012

[Lecture] Le meilleur des mondes, Aldous Huxley


Résumé : Bienvenue au Centre d’Incubation et de Conditionnement de Londres-Central. A gauche, les couveuses où l’homme moderne, artificiellement fécondé, attend de rejoindre une société parfaite. A droite : la salle de conditionnement où chaque enfant subit les stimuli qui plus tard feront son bonheur. Tel fœtus sera Alpha -l’élite-, tel autre Epsilon -la caste inférieure. Miracle technologique : ici commence un monde parfait, biologiquement programmé pour la stabilité éternelle…
La visite est à peine terminée que déjà certains ricanent. Se pourrait-il qu’avant l’avènement de l’Etat Mondial, l’être humain ait été issu d’un père et d’une mère ? Incroyable, dégoûtant… mais vrai. Dans une réserve du Nouveau Mexique, un homme sauvage a échappé au programme. Bientôt, il devra choisir : intégrer cette nouvelle condition humaine ou persister dans sa démence…

Mon avis :  Bon, comme vous l'aurez noté, je rattrape mes classiques en retard (j'en ai d'autres sous le coude ^^ Faut pas me laisser sur un marché des bouquinistes). 

Ma première erreur : lire la préface écrite par Aldous Huxley en 1946 (alors que le livre date de 1931) : autant, il dit des choses intéressantes sur son envie de modifier le livre, et sa volonté de ne pas le faire... autant... ben, il raconte la fin ! Moi qui ne connaissais que le thème d'une façon générale, j'étais dégoûtée de ne pas pouvoir complètement me laisser prendre sans savoir où il allait aller. Bref, un conseil : lisez la préface APRÈS.

À part ça, j'ai essayé de remettre ma lecture dans le contexte de l'époque pour l'apprécier (parce que, objectivement, pour 2012, ni le style ni le rythme ne sont très transcendants. Mais pour l'époque, c'est super fort !). J'ai retrouvé quelques façons d'utiliser certains mots qui m'ont fait penser à Uglies (une des héroïnes est très "pneumatique", par exemple, et ça aurait tout à fait pu être employé dans Pretties ^^). 

Il y a une scène où la construction est particulièrement bien faite (alternance de trois ou quatre lieux, où des personnes discutent, et les dialogues s'imbriquent en s'accélérant, sans qu'on ne nous dise jamais qui dit quoi, et pourtant c'est limpide. Une impression de tourbillon très fort).

Quelque part, je pense que c'est un livre qui doit faire encore plus d'effet quand on connaît Shakespeare par cœur (ce qui n'est pas mon cas, même si j'ai lu pas mal de ses pièces). 

Sinon, la description de cette société hyper hiérarchisée, standardisée, conditionnée pour penser, est bien rendue et fait froid dans le dos. Quelques beaux moments de réflexion. 

Bref, une lecture intéressante à défaut d'être transcendante.

2 commentaires:

Acr0 a dit…

Malgré son écriture en 1931, j'ai trouvé beaucoup de choses assez réalistes qui rappellent notre société actuelle.

N.B. Coste a dit…

Par certains côtés, c'est visionnaire pour l'époque... mais trop de choses m'ont gênée pour vraiment plonger dedans sans devoir remettre en perspective l'époque (le rapport à la religion, en particulier, je pense).